Sunday, October 28, 2012

A force d'écrire tout et n'importe quoi pour rire .... il fallait bien ....


A force d'écrire , tout et n'importe quoi  pour rire ....il fallait bien ..:)
Oui ! il fallait bien  , que  de ces appels pleins d'humour  ,  déposés depuis  notre bel été ,  rédigés  de façon courtoise et amusante,  entrecoupés d'éclats de rire et   en n'en pas douter pensaient'ils  , de la  lecture pour  touristes ébahies devant ces mots  désinvoltes et si  rafraîchissants  , certes   , la   chaleur    cet été  avait été et était encore trop présente et nos joyeux Ménerbiens  rédacteurs  pour l'occasion , s'en amusaient  follement 
  Il fallait bien qu'un  jour  ,plutôt  ce 28 octobre au matin  pour  que   la neige  nous fasse la surprise d'un   rendez-vous  , saupoudrant  allègrement le  village encore endormi  d 'une fine couche   de petites plumes toutes  menues et  blanches , ce matin Ménerbes ressemblait à une meringue ! c'est ce qui s'appelle prévoir le  météo  plusieurs semaines à l'avance  :)
Hier le vent soufflait en tempête avec des pointes à 130 k/h  fascinée par ce paysage battu par ces gifles venteuses et glaciales  , je me suis arrêtée  , les pieds ancrés  telle   une plantation d'automne   au village de     Lourmarin  celui de Camus  et là  j'ai  fermé les yeux , et me  suis souvenue de ces jours de tempête , je me revoyais  sur les plages du Beg an Dorchen ,ou de St Anne -la-Palud  le vent me fouettant le visage , il me semblait entendre les cris stridents des mouettes et goélands , le ressac douloureux de l'océan  contre les falaises  , un chien aboyer  , l'odeur de varech ..j'ouvre les yeux , devant moi  , ce ne  sont au loin   que  des arbres , de ceux qui étaient si chers à Vincent  , ils ploient  en se tordant sous les rafales de vent....mon esprit galope ...rien ne change vraiment dans la vie seule la distance que l'on  peut mettre entre soi et  les paysages , offrant  l'illusion , juste l'illusion que tout peut être différent  mais au fond rien ne change vraiment on se déplace sur des routes de hasard , des lieux improbables ..mais nous-même  restons immobiles .quel que soit le lieu  de chute ..
Ce matin du fond de mon lit , d'un oeil surpris je vis par la fenêtre le toit de mon voisin  , d'apparence si blanc  , si  brillant c  , il me semblait que cette maladie en cette saison ne pouvait qu'être un peu de gelée blanche  que nenni , les appels  Ménerbiens avaient bel et bien été entendus :) 
Je suis sortie mon premier café à la main qui fumait comme locomotive  attaquant une côte , les flocons minuscules et d'une étrange dureté  virvoltaient  comme de petits Elfes ,  heureux ,  de leur blague 
Dis et pour Noêl , Dame neige  tu reviendras  ?

Friday, October 26, 2012

Il fallait bien qu'un jour ...l'automne arrive !


Il fallait bien qu'un jour ,  l'automne  arrive ,  avec sa cohorte de feuilles  rousses et or jetées , à la face du  vent , j'aime les voir glisser ainsi ,  sur des routes incertaines et invisibles ,  pour venir  en douceur ,  paver les calades pentues de Provence , se jouant du vent  ,  riant  de tout  , pour devenir  de petits tas sages    comme des images posées là  , tout en bas des villages  , tout contre les portes ,   restées sourdes à leurs appels  muets à se faire admettre  , au sein de   ces  intérieurs sentant  si  bon l'encaustique et la tarte aux pommes .    Lever les yeux   , en direction de  ces  petits matins brumeux   devenus ,   si humides à force d'averses orageuses c'est commencer à admettre  ,  que l'été et ses rires légers ,  s'en  étaient allés  sans bruit sur la pointe des pieds   ,  été ,  devenu passé , comme poussé ou porté plus loin  par le temps qui passe , c'est  frissonner  plus fort  de nostalgie que   du froid murmure du vent , frissonner  pour peu que l'on soit couvert  que d'un fil soyeux ............

C'est la saison des pommes des coings , et des potirons .....des sucreries si douces en bouches  celles  qui flattent nos sens gourmands 
Je sais depuis peu   , que cette chaise   posée , là ,   tout contre l'ombre  rassurante ,   d'un  petit  village  perché de Provence , baigné par les chuchotements cristallins d'une fontaine  toute proche  et par les  souvenirs d'un autre temps ceux de  Sade  présent le long de ces ruelles aux galets aussi  usés  que le temps qui s'y écoule doucement  , cette chaise , si fragile   restera  sans surprise , dans l'avenir   vide , vide de sens , vide de toute espérance  , moi qui souhaitais  tant y voir  un jour   mon rêve  s'y asseoir ....mais les rêves ne se réalisent jamais  , ce ne sont ,  que des rêves  de ceux qui  se doivent de le rester ! je devrais pourtant  , le savoir moi  ...., si ...lucide ,  mais  , j'avais tant espéré ... je sais que  ce chagrin  , ne saura  me quitter .....
Ce soir  j'emprunte cette ruelle dont ,  je n'arrive toujours pas à retenir le nom   , ce soir ,  je rentre comme tous les soirs,   ce soir,   je rentre  dans mon village  , un autre village tout aussi beau et  perché que celui de la chaise vide  , dans ce village que j'aime tant  , ce soir ...je le croise  , lui ,  avec ses grands yeux à la Morgan moi  , avec mon objectif braqué sur lui ...ce soir il attend  , il attend qu'on lui ouvre la porte  tout comme les feuilles d'automne qui ont des  rêves de  chat ronronnant au coin du feu.... je le caresse ...mes pensées sont déjà ailleurs , vers  cette chaise  ... d'un village  ou je n'irai plus  dont  je  n'espère plus rien  .